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La News du jeudi : La polémique d'UBISOFT sur l'avenir du jeux-vidéo

18 Janvier 2024

Tandis qu’Ubisoft se prépare à lancer son titre majeur de l’année, « Prince of Persia : The Lost Crown », l’entreprise française se trouve au centre de sa première controverse en 2024. Cette situation découle d’une déclaration malencontreuse de son directeur des abonnements, qui a suscité une vive réaction négative de la part des joueurs.

LE DÉMATÉRIALISÉ DANS L'INDUSTRIE DU DIVERTISSEMENT

Dans un monde où l’informatique et l’intelligence artificielle gagnent sans cesse en importance, nous assistons à des avancées révolutionnaires, comme celle de cette nouvelle invention susceptible de rendre obsolètes les assistants vocaux tels que Siri et Alexa. Au-delà de ces innovations, le numérique s’est largement imposé dans notre société, notamment dans le domaine du divertissement. Des plateformes telles que Netflix, Prime Video, ou Disney+ en sont des exemples parfaits. Elles offrent un accès pratique à une vaste sélection de films, séries et documentaires, à moindre coût et sans quitter le confort de son canapé. Elles ont profondément modifié nos habitudes de consommation. Cependant, une frange de résistants s’oppose à cette tendance numérique bien établie, souhaitant un retour aux formats physiques. Particulièrement dans l’univers des jeux vidéo, de nombreux joueurs préfèrent encore acquérir leurs jeux en CD, ce qui semble déplaire à Ubisoft.

UBISOFT ET LA POLÉMIQUE SUR LES JEUX VIDÉO PHYSIQUES

Récemment, un haut responsable d’Ubisoft a provoqué un tollé avec ses propos selon lesquels les joueurs devraient « s’habituer à ne plus posséder physiquement leurs jeux ». Ces commentaires, émis par Phillipe Tremblay, le directeur des abonnements, bien que représentant son secteur, ont irrité bon nombre de personnes. Cette frustration est compréhensible : découvrir que son jeu favori n’est plus accessible parce qu’il a été retiré d’un service d’abonnement comme PlayStation Plus ou Game Pass est une source de colère pour un gamer. Même si Tremblay prétend comprendre le point de vue des joueurs, il ne semble pas partager leurs préoccupations, minimisant le problème des jeux retirés des catalogues en raison de l’expiration de licences.

L’une des choses que nous avons constatées est que les joueurs sont habitués, un peu comme les DVD, à avoir et à posséder leurs jeux. C’est un changement de consommation qui doit se produire. [Puis les gens] se sont habitués à ne plus posséder leur collection de CD ou de DVD. C’est une transformation. cela a été un peu plus lent à se produire [dans les jeux]. [Sachez que] vous ne perdez pas votre progression. Si vous reprenez votre partie à un autre moment, votre fichier de progression est toujours là. Il n’a pas été supprimé. Vous ne perdez pas ce que vous avez construit dans le jeu ou votre engagement dans le jeu. Il s’agit donc de se sentir à l’aise de ne pas posséder votre jeu.

Phillipe Tremblay, directeur des abonnements

Les déclarations de Philippe Tremblay ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs se sont montrés particulièrement critiques à son égard. Sur Twitter, un utilisateur nommé « Reid Southen » a attiré l’attention en recueillant près de 50 000 mentions « J’aime » pour son commentaire. Il a accusé Ubisoft de promouvoir une « propagande anti-consommateur » et de chercher à « exploiter les joueurs de génération en génération ». Il a également suggéré que les dirigeants d’Ubisoft devraient accepter l’idée que certaines personnes choisissent de ne pas acheter leurs jeux.

Le directeur des abonnements chez Ubisoft a tenu à clarifier que les joueurs ont toujours le choix d’acheter leurs jeux directement, soulignant que rien ne leur est imposé. Il a cependant mis en avant les avantages économiques d’un abonnement, notamment la possibilité d’essayer un jeu avant de l’acheter. Il a également mis en évidence les bénéfices d’Ubisoft+, un service d’abonnement proposé à 8 ou 18 euros selon l’offre choisie, offrant un accès à des centaines de jeux sur diverses plateformes (PC, Xbox, Luna), ainsi que des bonus, du jeu en streaming, et un catalogue de jeux anciens. Il a toutefois rappelé que les jeux obtenus via cet abonnement ne sont pas la propriété des joueurs. Le choix appartient donc aux consommateurs.

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